Épuisé.


Voilà comment on se sent après une première journée à New Delhi. Et pourtant on nous avait prévenu !


Déjà notre avion pour Istanbul a décollé avec 1h de retard. No stress on est en vacances, la porte d'embarquement pour New Delhi est à côté de notre hall d'arrivée et nous attaquons les 5 dernières heures de vol pour atteindre la capitale indienne.


Il est 4h30 du matin à New Delhi et nous avons somnolé que 2 petites heures. Nous récupèrons les sacs sans encombres et partons à la recherche d'un ATM pour retirer de l'argent.


Le premier distributeur bloque, comme celui déniché un peu plus loin, puis un troisième... Le 6ème nous oblige à sortir de l'aéroport et le résultat reste le même. Nous n'avons pas de roupies pour prendre le métro.

Seule solution, retourner dans le hall d'arrivée pour échanger nos derniers euros en monnaie locale.

C'est aux soldats que nous nous heurtons cette fois ci, puisqu'ils refusent de nous laisser entrer sans billets d'avion. On aurait été indulgent avec nous en France mais ici ça discute pas. Et ce sont pas des rigolos.


Heureusement, un indien bloqué hors de l'aéroport sans avoir pu commander son taxi XXL pour ses grosses valises nous négocie le droit d'entrée. Maxime a 10 min pour nous trouver des roupies.


Il est 7h du matin.


On fini par le prendre ce fichu métro pour arriver à la grande gare ferroviaire de New Delhi. Ici la consigne était pourtant claire: "Une fois là bas, il faut filer au fond prendre les escaliers de gauche pour trouver le guichet pour les touristes étrangers et surtout ne pas écouter les histoires rocambolesques des indiens venus embobiner les touristes."


On trace, sûrs de nous et sans poser de question jusqu'à un barrage de sécurité où une sorte de policier nous arrête pour nous donner quelques directives pour notre séjour dans la ville (le quartier où nous souhaitions dormir était dangereux / "slum"). Ni une ni deux on se retrouve dans un rickshaw (tuk-tuk indien) en route pour l'Office de tourisme...


Rue glauque, des chiens errants. Nous voilà dans des bureaux qui nous laissent un peu perplexes. Un agent "du gouvernement" nous annonce qu'avec la Fête de l'indépendance le 15 Août, tous les monuments et hôtels sont fermés et que tous les trains sont complets jusqu'au 16 (preuve sur le site à l'appui)...

Scénario catastrophe, mais l'agent nous trouve  une solution illico presto moyennant la modique somme de 350€ par personne à payer immédiatement pour un trip organisé dans le Rajhastan. Le bagou du bonhomme nous rassure devant la situation mais la pression pour payer immédiatement commencer à nous déstabiliser et nous commençons à devenir de plus en plus suspicieux quant aux bonnes intentions de l'agence.


Maxime s'énerve sous la pression du gars et demande un code Wi-Fi pour confirmer les informations sur Internet. Après négociation avec son chef, nous avons enfin une connexion qui nous permet de discrètement télécharger la carte de New Delhi sur Maps.me.

Bingo ! Nos doutes étaient fondés. L'agence dans laquelle nous sommes se trouve à 100m de l'Office de Tourisme officiel de la capitale.


La pression et le ton montent quand Maxime cherche des prétextes pour sortir de l'agence et rejoindre les vrais bureaux.

D'un air agacé, le gars nous y amène et nous sentons le piège se relâcher lorsque nous arrivons en face d'une interlocutrice désintéressée du business et rassurante.

Ouf. Nous venons d'échapper à une arnaque de 700 euros.


Équipés d'une carte et sûrs de notre prochaine destination nous attrapons un rickshaw pour retourner à la gare (oui oui celle où nous étions il y a 1h30) pour prendre des billets de train dans 2 jours pour Jaipur (déjà arrivé et déjà envie de fuir New Delhi).


Et c'est repartiiiii... après 3 rickshaw foireux où les conducteurs ont essayé chacun leur tour de nous caser dans leurs agences privées nous arrivons avec détermination à l'International Tourist Bureau.


En 10 min, nous sympathisons avec l'agent qui nous procure enfin le précieux ticket pour Jaipur ! :) Malgré les recommandations de plusieurs personnes, nous avons failli tomber dans le panneau...


Il est 12h30 et nous allons enfin pouvoir chercher un hôtel pour nous reposer un peu (mine de rien ça fait 8h qu'on court partout).


...


Après une petite sieste, nous partons à la découverte de la ville. Au programme : promenade aux parcs et visite de quelques temples.


La nuit tombe. Ça y est Maxime commence à aborder les vendeurs de rues pour goûter leurs spécialités et nous dégustons un apéritif servi avec les doigts (berk) et bien épicé, accompagné d'un coca.


Et re-belote, la soirée reste dans la continuité de cette journée folle mais pleine de mensonges. Un sympathique indien nous invite à l'accompagner manger avec lui et sa copine qui doit le rejoindre. Le resto est délicieux et nous passons un très bon moment en sa compagnie. Son discours semble plus que sincère lorsqu'il nous raconte sa vie et nous file des astuces pour mieux se faire à l'Inde... Noémie se doute d'un plan-traquenard alors que Maxime se réjouit de partager une bière avec un local.


Conclusion de l'histoire : nous terminons dans une agence privée surmontée d'une fausse plaque officielle de l'Office de Tourisme indiquant l'adresse de la vraie agence.

5 minutes plus tard et après avoir entendu une énième fois que tout était fermé, dangereux et qu'il fallait réserver tout notre trip au Rajhastan dès aujourd'hui, nous quittons l'agence doucement amusés.


Le plus dur dans l'histoire, c'est de réaliser que quelques soit les gestes et les paroles partagés, nous ne pouvons pas faire confiance aux personnes que nous rencontrons dans les rues.

Sachant que nous quittons Delhi dimanche, espérons que demain ne soit pas aussi mouvementé !


Bises à tous,


Les Bob'trotteurs