Bilan de notre premier trajet de 3h en bus ? Un peu serrés, mais aérés et surtout déposés à la bonne destination. Le Jaipur - Pushkar fut une réussite pour 140 roupies chacun !


Une fois passé la voie rapide, la route assez fréquentée serpente entre les reliefs qui séparent Ajmer de Pushkar. Nous perdons encore une part de notre audition sous le concert de klaxons. Notre bus semble être le plus bruyant de tous.


La gare à Pushkar est un terrain vague poussiéreux et nous sommes interpellés par tous les conducteurs de rickshaw à peine sortis du bus. En bon économes que nous sommes, nous nous engageons dans les ruelles de la ville à pieds et suivons les conseils du Lonely Planet pour trouver un hôtel pour une nuit.


Une fois les sacs déposés, nous partons en visite dans cette ville de pèlerinage incontournable pour la communauté hindoue. Comme les musulmans à la Mecque, le lac de Pushkar est un site religieux où les indiens pratiquants viennent se baigner au moins une fois dans leur vie car Brahma aurait un jour fait une apparition en ce lieu et jeté comme signe de sa venue une fleur de lotus.


Le centre ville regorge de temples (52 au total) et le lac dont les berges sont joliement aménagées attire une multitude de pèlerins.

Suivant le rituel, nous otons nos chaussures en haut des marches qui descendent à l'eau.


Un homme nous aborde pour nous montrer comment procéder et nous confie chacun à une sorte de "prêtre" pour nous guider. Après nous avoir dessiné le troisième oeil et nous avoir mis successivement dans les mains des pétales de fleurs, une cordelette bracelet, de l'eau et une noix de coco tout en nous faisant réciter des prières pour nos proches en indie, le prêtre aborde le délicat sujet de la donation.

REPEAT "I will give money for donation. I will give two thousand or five thousand or ten thousand roupies for donation."


Deux hommes s'approchent pour nous impressionner. "Give money for donation". C'est une blague ?! Depuis quand on nous oblige à verser une somme imposée pour sauver l'âme de nos proches ? Ni une ni deux, nous décollons nos fesses de là pour échapper aux escrocs sans scrupules de se faire du business au nom de la religion.


Nous nous installons plus loin pour observer les pèlerins, à distance suffisante pour ne pas gêner et passer pour des voyeurs.

Nous n'avons pas été suffisamment discrets car nous avons été rapidement repérés par une horde de jeunes indiens tous téléphones dehors reclamant leur "selfie du mois" avec nous autres, touristes occidentaux.

Nous n'avions jamais été aussi demandé pour des photos qu'à Pushkar (pourtant fréquentée par d'autres étrangers). Il semblerait que ces jeunes n'aient jamais vu d'occidentaux avant nous.


Nous profitons de la ville dont le calme contraste agréablement avec Delhi et Jaipur et trouvons un superbe rooftop dans un hotel atypique pour dîner.


Demain, plus de 5h de route en bus nous attendent pour atteindre Johdpur, la ville bleue.