Namaste,


A peine émergés de notre cocon Ganeshien, que nous sommes parachutés dans la fourmilière touristique de Besisahar, point de départ du trek du Circuit des Annapurnas.


Nous sommes équipés de nos petits sac à dos remplis uniquement de nos affaires de trek (nous avons pu laisser le reste chez Ganesh, ce qui est bien pratique !). Un sac de couchage, une tenue pour la journée, une pour le soir, un coupe vent, une polaire et une paire de tongs... ça doit suffir pour 15 jours de randonnée.

Pour ce qui est du budget, nous partons avec 20000 roupies (200$) retirés en vitesse à Pokhara.


Jour 1 : Nadia Bazaar (930m d'altitude) >

Chamje

Distance : 18km600

Durée : 4h40

D+910m / D-608m


Nous passons une nuit sur place avant d'attraper un bus pour Nadi Bazaar car nous avions été informés que la route continuait jusqu'à ce village et nous voulions éviter de marcher sur le béton.

Nous sommes étonnés d'être les seuls touristes dans le bus local compte tenu des nombreux randonneurs que nous avions vu le soir et le matin. Dans un sens, tant mieux ! Il y a des places dans le bus pour s'asseoir !


Nous attaquons donc tranquillement le trek à notre rythme et découvrons des paysages verdoyants assez semblables à ceux qui entourent le village de Salyan. Nous traversons de jolis ponts suspendus népalais (tous neufs, récemment mis en place par le gouvernement) au dessus des torrents qui descendent des glaciers. Nous sommes heureux de nous lancer dans cette aventure qui promet de beaux paysages, de belles rencontres, et de bons dénivelés !


A quelques mètres de Chamje, nous sommes interpellés par la gérante d'une jolie guesthouse idéalement située en face d'une cascade de 80m qui nous propose une nuit pour 400 roupies avec douche chaude et wi-fi que nous négocions à 200 roupies. A vue de nez, c'est tentant ! Sauf qu'on déchante méchamment devant les prix annoncés dans le menu... tous les plats que l'on commande habituellement ont quadruplé. Outch. Ça fait mal, mais on sait maintenant à quoi s'attendre ! Sauf que le problème c'est qu'avec les roupies en poches, on ne risque pas d'aller loin. No stress, il doit bien y avoir une banque sur le chemin, vu comme le circuit est touristique !


Jour 2 : Chamje > Timang

Distance : 23km30

Durée : 5h50

D+1744m / D-392m


Pas de courbatures, parfait ! Nous voilà répartis sur le sentier qui commence à grimper sérieusement. Le paysage est toujours vert, et nous longeons la rivière. En chemin, nous rencontrons des français croisés à Katmandou qui nous apprennent que, sur le trek, les chambres peuvent être gratuites à conditions de diner et petit dejeuner au même endroit.

Sur cette bonne information, nous nous sentons tellement bien que nous poussons un peu plus loin que notre objectif du jour. Pour bien finir la journée, nous nous prenons 500m de dénivelé supplémentaires dans les bois !


Nous arrivons claqués devant une petite guesthouse où nous négocions la chambre gratuite et le dal Bhat du soir un peu moins cher (450 roupies tout de même !). Quel régal de prendre une douche bien chaude après cette rude journée et le repas est délicieux ! Nous sommes les seuls dans l'hôtel avec un duo Brésilo-Turque et nous sommes rassurés de voir que le trek n'est pas envahi de touristes comme nous le craignons.


Jour 3 : Timang > Lower Pisang

Distance : 22km00

Durée : 4h30

D+1000m / D-400m


La marche reprend plutôt tranquillement. Nous traversons des villages où les enfants réjouis nous lance de joyeux "Namaste !".

Nous arrivons dans une vallée encaissée entre les hautes montagnes, c'est fantastique ! Les roches sont de couleurs variées, les crêtes déchirent le ciel bleu, certaines montagnes sont lisses comme des toboggans géants. On en prend plein les yeux. On aperçoit, cachés derrière, les sommets enneigés des plus hautes montagnes du monde.


Nous grimpons sur une petite colline pour prendre un peu de hauteur. Avec les conifères, les cascades immenses et les montagnes imposantes... on se croirait presque au Canada. On n'aurait jamais cru que le Népal pouvait ressembler à ça.


Le chemin de randonnée rejoint la route, une grande piste sablonneuse où circulent jeeps et motos. Pendant deux bonnes heures, nous sommes bien trop souvent enfumés par le passage des véhicules. Comme dirait ma mère : "Ferme la bouche" mais ici c'est pas parce qu'on a l'air stupide (quoique..) mais parce qu'on risque d'avoir les dents noires de sable et la gorge irritée !


Le dénivelé est très progressif, pas de cassage de cuisse pour le moment ! Nous arrivons bientôt impatients à Chame, où plusieurs personnes nous on confirmé que nous pourrions trouver un ATM pour retirer quelques sous et retrouver un peu de sérénité pour le reste du voyage. Après avoir traversé le village de bout en bout et nous être retrouvés face à des banques closes pour cause de jour de congé (évidemment fallait que ça tombe aujourd'hui), nous apprenons par un habitant qu'il n'y a de toutes façons aucun distributeur dans la ville. Le prochain est à Jomsom, à 4 jours d'étape d'ici. Il ne faudra pas traîner ni se laisser aller sur les dépenses.


Nous poursuivons donc un peu plus loin jusqu'à Lower Pisang où nous profitons du grand soleil pour faire notre première lessive avant d'aller prendre quelques clichés de l'Annapurna II et l'Annapurna IV.


Jour 4 : Lower Pisang > Gunsang

Distance : 18km00

Durée : 4h00

D+700m


Nous quittons enfin la route sablonneuse pour accéder à de petits sentiers de randonnées à flanc de montagne. Le massif des Annapurnas nous domine de ses sommets enneigés et glacés.


Nous atteignons Manang, une des grandes étapes du parcours, où nous découvrons que les prix sont bien plus bas que sur l'ensemble du circuit. Nous nous régalons de chowmein et de samossa avant de reprendre la grimpette pour le prochain village. Plus nous montons, plus le paysage est grandiose. Le Gangapurna et l'Annapurna III n'ont jamais été aussi proches et quel luxe de découvrir une Homestay à Gunsang, avec un toit terrasse et pleine vue sur les montagnes !


La Homestay tenue par une Népalaise et une française est remplie de spécialités locales : fromage de yak, sel rose, jus de fruits et confitures d'argousier, poivre noir aux arômes de pamplemousse...C'est tentant mais le bon Dal Bhat des familles est une valeur sûre d'autant que la grimpette risque d'être plus rude le lendemain. Il faut de l'énergie !


Bientôt une famille Suisse débarque dans la place. Nous les reconnaissons pour les avoir croisé à Katmandou lorsque nous venions faire nos TIMS. Un père aventurier, une mère chilienne, une grande soeur de 11 ans adorable et deux jumeaux intrépides, voilà une bonne troupe qui promet de l'ambiance dans la salle à vivre. D'ailleurs, à peine le sac posé, le père s'attaque à la réparation de la baie vitrée brisée de la dining Room, victime d'un touriste un peu lourd. Maxime est tout de suite emballé par ce personnage vif et passionnant qui partage avec lui sa vision du voyage. "Il me fait penser à Mike Horn". Et c'est vrai. Nous sommes enthousiasmés par ses récits et sa culture et l'après midi file autour de la table centrale. Un groupe de gorilles polonais débarquent, suivi d'un couple de français en fin de tour du monde. Dans la chaleur produite par la cuisine au fond de la salle, l'ambiance est chaleureuse et les discussions vont bon train.

Nous sommes gentiment dirigés vers nos chambres vers 22h lorsque les gérantes, épuisées de leur journée, souhaitent aller se coucher. Nous nous glissons donc sous nos couvertures en espérant poursuivre la route avec cette joyeuse bande.


Jour 5 : Gunsang > High Camp

Distance : 14km34

Durée : 3h40

D+942 / D-56m


Après une première nuit d'acclimatation, nous partons pour la dernière journée de marche avant le fameux col de Thorung La à 5416m.

La piste monte doucement et nous prenons un nouveau rythme de marche à cause de l'altitude (plus lent bien entendu !). La météo est au beau fixe et la grimpe est plaisante au milieu de tous les pics enneigés.


Sur le chemin, nous croisons enfin quelques yaks une fois atteint les 4500m d'altitude.

Débarqués au Base Camp du col, des trekkeurs nous abordent et nous informent que le High Base Camp n'est pas loin (un peu plus d'un kilomètre) mais que nous ferions mieux de nous presser car le nombre de chambres serait limité. Rapidement, et après un bref état de notre forme à constater que nous avons encore suffisamment d'énergie, nous prenons la décision de pousser jusqu'au High Base Camp (300m de dénivelé supplémentaire entre 4700m et 5000m d'altitude).


Sur la côte, nous apercevons des trekkeurs au loin et la pression monte. Il faut absolument s'assurer d'avoir 2 lits... S'il s'avèrait qu'il n'y en ait plus de disponible, nous serions obligés de retourner au Base Camp et l'effort aurait été inutile. Maxime décide d'accélérer sa cadence pour doubler un maximum de randonneurs.


Une fois en haut, notre champion arrive à obtenir une chambre-dortoir que nous partagerons avec deux coréens plutôt mal au point à cause de l'altitude.

Le High Base Camp est digne d'une station de ski française où les groupes de touristes s'agglutinent sur les banquettes de la salle à manger ensoleillée en se gavant de tous les plats occidentaux à la carte et hors de prix (pizzas, burgers, lasagnes, pop corn...).


Au chaud dans la salle à vivre, nous passons l'après-midi à somnoler et bouquiner. Maxime est brutalement atteint du mal des montagnes, probablement dû à sa montée trop rapide (mal de tête persistant, nuque bloquée et fatigue) et n'arrive même plus à finir son Dal Bhat (imaginez l'état !) ! Une seule solution : boire énormément d'eau pour faire passer la douleur.

À 18h, nous nous mettons au lit dans l'espoir qu'une bonne nuit de sommeil lui fera passer son mal des montagnes... sans quoi nous serions obligés de redescendre et certainement reporter l'ascension du col d'une journée...


Jour 6 : High Camp > Kinghar

Distance : 18km00

Durée : 4h30

D+546/ D-1851


Réveil bruyant à 4h du matin lorsque les coréens se lèvent pour s'habiller et préparer leur sac. Un troupeau d'éléphants n'aurait pas été plus discret.

Il fait froid et nuit dehors et nous ne sommes pas pressés. Nous nous renfonçons sous les couvertures bien chaudes pour une bonne grasse mat jusqu'à 7h. La bonne nouvelle, c'est que Maxime a l'air en forme ! Plus de mal de tête à l'horizon.


Quand nous nous décidons à nous lever, nous découvrons le camp totalement déserté. Pas un rat dans la salle à vivre, juste un cuistot népalais dans les cuisine occupé à ranger sa vaisselle. Nous commandons notre petit déjeuner (pain tibétain et tsampa - porridge népalais) en profitant de tout cet espace. La plupart des randonneurs ayant des guides et sachant qu'il reste encore 600m de dénivelé jusqu'au col en haute altitude, nous avons compris qu'il était préférable pour eux de se lancer plus tôt dans l'ascension. Il paraîtrait aussi que le temps serait menaçant en début d'après midi. Au vu du ciel bleu, on se permet d'en douter.

Nous sommes ravis d'apercevoir notre équipe de 5 petits Suisses préférés par la fenêtre, partie ce matin très tôt du Base Camp et filons leur souhaiter bon courage pour la grimpe.

Une fois le petit déjeuner englouti et après avoir attrapé au passage un Suisse et un Israélien fatigué (parti également du Base Camp ce matin), nous attaquons le sentier du col. Notre objectif : 2h pour l'atteindre en montant lentement mais sûrement.


Nous sommes en super condition pour monter et complètement acclimatés. Notre rythme de marche est presque le même qu'en tant normal, ce qui nous permet de réellement profiter du décor. Nous rattrapons les Suisses à 1km du col et terminons ensemble le chemin jusqu'au panneau des 5410m décorés de nombreux drapeaux de prières.


Après diverses embrassades et photos, nous prenons la tête pour descendre. Plus de 1800m de dénivelé négatif nous attendent. Ça va faire chauffer les cuisses !


La descente est raide et longue, Maxime court devant emporté par sa bonne humeur et son énergie.

Nous arrivons enfin à Jarkot, point de rendez vous convenu avec les Suisses. Nous déjeunons en attendant leur arrivée et tombons sur les 2 français de Gunsang : Caroline et Anthony.

Comme les Suisses tardent et que nous avons encore du jus, nous décidons d'avancer un peu sur la route pour rejoindre Kinghar, où nous trouvons une petite guesthouse tranquille en bord de route.


Jour 7 : Kinghar > Marpha

Distance : 19km

Durée : 6h00

D-680m


Nous sommes à peine sortis de notre hôtel que nous croisons Caroline et Anthony sur la route. Notre petite troupe se met au même rythme pour la journée de 20km qui nous attend et durant laquelle nous devrions traverser Jomsom et retirer de l'argent. Eux aussi sont dans la même situation et espère pouvoir poursuivre leur périple sans avoir à terminer au chapati sec et à l'eau.


A priori, le chemin aurait dû être simple mais nous nous retrouvons bientôt au fond d'une vallée et encerclés par la rivière. Nous sommes contraints de rebrousser chemin pour rejoindre la route ensablée où passent les voitures. Sauf que pour l'atteindre, il faut escalader la falaise de roches friables et ça semble assez dangereux. Nous arrivons à nous débrouiller dans les éboulis avec Maxime mais Anthony reste pétrifié au milieu de la pente par le vertige. Un ouvrier népalais qui traînait par là (notre héros !) se jette pieds nus dans le sable et rapatrie Anthony et son sac sur la route. Ouf !

La route se poursuit dans les nuages de poussière jusqu'à Jomsom où par chance, l'ATM accepte de fonctionner.


Nous arrivons avec la banane à Marpha dans une auberge chaleureuse et conviviale. Nous rencontrons un autre groupe de français un peu plus âgés en partance pour le Mustang. L'ambiance de la soirée est sympa et nous nous offrons la première bière du trek ainsi que des plats copieux et originaux concoctés par notre charmante hôtesse.


Jour 8 : Marpha > Gasa

Distance : 27km16

Durée : 6h35

D+416 /D-877


Déjà à 4, nous rencontrons 3 nouveaux français sur le sentier avec qui nous partageons nos expériences au Népal.

Le chemin est un peu sablonneux et entouré de pins, on se croirait dans les Landes. Le bourdonnement de la rivière en fond nous rappelerait presque l'océan.


Déjà bien courbaturée la veille à cause de la descente du col (pourtant je me suis étirée !), Noémie marche aujourd'hui comme un robot et peu après midi, le groupe se sépare en deux : Caroline, Anthony et le groupe de 3 pour aller vers un lac à quelques kilomètres de là et nous deux pour Choyo, notre destination estimée le matin.

Malgré la douleur et la fatigue de Robocop, nous décidons de poursuivre la marche jusqu'à Gasa, pour réduire la distance du lendemain. Le reste du chemin serpente dans la jungle cernés par les mouches et les singes mais nous finissons par atteindre notre objectif. 27km dans une journée, c'est quand on arrête que ça fait du bien !!


Jour 9 : Gasa > Tatopani

Distance : 16km10

Durée : 3h30

D+84 /D-920


Vu la journée précédente, nous ferons ce jour une étape courte où nous devrons rejoindre Tatopani. Le village est réputé pour ses bains chauds (tato = chaud et pani = eau) et c'est aussi le point de départ du Kopra trek que nous souhaitions faire en plus de celui des Annapurnas.


La marche est relativement facile et nous traversons de beaux paysages avec toutefois une petite particularité aujourd'hui : nous marchons à travers des champs entiers de m*r** j*a*a (on vous laisse deviner le mot !). On apprend que la culture est interdite mais que dans les montagnes et dans certains coins reculés du Népal, les fermiers en font pousser pour leur consommation personnelle...


Après avoir étudié le parcours du Kopra trek, nous nous rendons compte qu'il y faut gravir à nouveau 2500m de dénivelé pour accéder au fameux point de vue. Étant donné que les cuisses de Bobbie sont endommagées, nous décidons de chercher une manière d'avancer en bus pour réduire la grimpe.


Arrivés à Tatopani, nous trouvons rapidement une auberge agréable et décidons d'aller à la gare routière pour nous renseigner. Après quelques mimes et quelques mot d'anglais, nous apprenons qu'il y a un bus à 15 minutes à pieds du village qui va en direction de Kopra Danda (prochain objectif).

Rassurés, nous remontons à l'auberge prendre la serviette et fonçons vers les bains chauds pour se détendre. Désillusion quand nous arrivons devant : les bains chauds sont petits, remplis d'hommes népalais et certains prennent leur douche juste à côté... nous décidons donc de rentrer à la guest house pour nous reposer.


Jour 10 : Tatopani > Swanta

Distance : 10km600

Durée : 3h25

D+1100 / D-200


Enjoués à l'idée de raccourcir l'étape via un bus local, nous partons au croisement conseillé pour attendre notre transport.

Histoire de confirmer les informations de la veille, nous nous informons auprès d'une gérante de gargotte du village et nous apprenons que le bus ne passe qu'à 15h (il est 8h au moment où nous nous renseignons...).

Nous décidons donc de faire l'intégralité du trajet à pieds jusqu'à Swanta (village étape dans les rizières).

Nous retrouvons des paysages de cultures en terrasse et une végétation assez haute qui nous protège un peu du soleil.

Le dénivelé est important mais nos jambes ont finalement pris l'habitude de l'effort. Nous arrivons en fin de matinée transpirant à grosses gouttes mais heureux de notre efficacité !


Jour 11 : Swanta > Kopra Danda

Distance : 8km900

Durée : 3h45

D+1428 / D-42


C'est dur. C'est dur. C'est dur. C'est dur. C'est dur. C'est dur. C'est dur. C'est dur. C'est dur. C'est dur. C'est dur. C'est dur. C'est dur. C'est dur. C'est dur. C'est dur. C'est dur. C'est dur.

Après 10 jours de marche, les muscles ne sont plus aussi opérationnels qu'au début des Annapurnas. Ça tire dans les cuisses et dans les fesses et l'énergie n'est plus toujours là. Mais pour atteindre le point de vue exceptionnel, y'a pas le choix, faut grimper!

Le chemin n'est heureusement pas difficile à suivre, y'a juste à mettre le pied devant l'autre et on devrait y arriver. Il fait très chaud à partir de 9h et le sentier est exposé. Nous faisons 3 petites pauses, asséchons nos gourdes, grignotons nos derniers fruits secs achetés il y a un mois à Leh.


Nous arrivons en fin de matinée à l'auberge où on nous laisse une tente puisque les chambres sont réservées. Nous sommes tout proche des sommets de l'Annapurna South et du Hiunchuli mais les nuages viennent déjà s'installer comme des pachas pour nous boucher la vue.

Les averses se succèdent, nous mettons le réveil à 5h45 en croisant les doigts pour que le ciel soit dégagé au matin.


Jour 12 : Kopra Danda > Tadapani

Distance : 17k200

Durée : 5h20

D+728 / D-1710


La nuit est difficile dans notre petite tente bien fragile face aux éléments. Le vent souffle et fait trembler les toiles, la pluie et la neige s'invite à la fête. Emmitouflés sous notre couverture et sur notre petit matelas mis à disposition par l'auberge, nous essayons de fermer l'oeil.

Réveil optimiste à 5h30, prêts à braver le froid pour tenter d'apercevoir un sommet. Coup de chance, le ciel est nuageux mais les couleurs et le paysage sont fantastiques. Nous passons 45 minutes à admirer ce superbe spectacle. Ça valait vraiment le coup de monter.


Pas de petit déjeuner ce matin, refroidis par les prix exorbitants et l'attitude arrogante du gérant de l'auberge. Bien mal nous en a pris.


Noémie, déjà fatiguée physiquement par les 11 jours de trek précédents, baisse les bras et rechigne fortement devant les nouveaux dénivelés qui s'annoncent. Tel un héros antique, Maximus Grosbicotus se sacrifie pour porter le sac de la casse-pieds sur une grosse partie de montée histoire de la laisser retrouver un peu de motivation. Une petite pause chapatis-confiture et thé noir en terrasse au soleil nous permet de recharger les batteries avant de continuer cette longue journée.

Par chance, nous rencontrons deux allemandes et leur guide qui nous rassure totalement en nous affirmant qu'il n'y a plus aucun dénivelé positif jusqu'à notre destination Tadapani.

Bon. C'était pas tout à fait vrai mais ces quelques phrases ont chassé les nuages noirs qui s'accumulaient dans l'esprit de Noémie.

On trace comme des boeufs à travers la jungle pour arriver dans la petite ville touristique où nous trouvons une charmante Homestay juste en face du panorama donnant sur l'Annapurna South et le Machapuchare (entre autres).

L'ambiance est conviviale avec les nombreux touristes et le repas du soir nous comble l'estomac :) 


Jour 13 : Tadapani > Birethanti

Distance : 15km600

Durée : 3h40

D+49 /D-1670


Tranquillement, nous prenons notre temps pour prendre le petit déjeuner et nous préparer pour cette petite journée de trek en direction de Birethanti.

C'est un village étape avant de rentrer au village de Salyan le lendemain où la famille de Ganesh nous attend avec impatience.


Vers 8h, nous prenons la route du trek en pleine jungle via un chemin assez caillouteux.

En descendant, nous espérons que les prix vont baisser également pour pouvoir se faire plaisir (soda, gâteaux et peut être même une bière !).


Aux alentours de 12h, le soleil tape fort et nous décidons de nous arrêter dans un petit restaurant et nous regardons le menu.

Pour changer, Maxime râle en voyant la si faible différence entre les prix en haute montagnes et ici... il n'a toujours pas compris que c'est touristique et que la plupart des touristes ne se soucient guère des prix !

Bref, nous avons peu le choix et nous décidons de déjeuner la !


Après une courte pause, nous repartons en direction de Birethani avec un objectif de trouver une Guest House pas trop chère pour se faire enfin réellement plaisir !


Arrivés au village final, nous trouvons rapidement notre fameuse auberge où la nuit est gratuite, avec un menu financierement attirant !

Le village n'a pas trop de charme mais il est placé le long d'une rivière qui nous permet de nous détendre.

Pour bien clôturer le trek, nous faisons brûler le portefeuille : apéro sans alcool, repas copieux, apple pie de folie en dessert !

Demain, une longue montée à travers la jungle nous attend pour retrouver Ganesh et sa famille.


Du coup, nous n'aurons pas internet durant notre séjour dans la campagne (comptez les 15 prochains jours). On vous donne des nouvelles dès que possible !


Grosses bises

Les Bob'trotteurs